New York Times : un activiste gay inquiet de la radication du mouvement L.G.B.T.Q.

La communauté LGBTQ a fait de nombreux gains au cours des dernières années. Mais, loin de se contenter de ces victoires, le mouvement s'est radicalisé comme le déplore Andrew Sullivan, un militant gay de la première heure, auteur de ce texte d'opinion très nuancé publié dans le New York Times.
2S.L.G.B.T.Q.I.A.+
« Les mots " gay " et " lesbienne " ont pratiquement disparu. L.G.B.T. est devenu L.G.B.T.Q., puis L.G.B.T.Q.+, et d'autres lettres et caractères ont été ajoutés : L.G.B.T.Q.I.A.+ ou 2S.L.G.B.T.Q.I.A.+ (pour inclure les personnes intersexuées, asexuées et les autochtones bispirituels). Le signe + fait référence à un nombre apparemment infini de nouvelles identités de niche et, selon certains, à plus de 70 nouveaux " genres ". L'idée est qu'il s'agit d'une seule et même communauté révolutionnaire et intersectionnelle de personnes différentes sur le plan du genre, et qu'elle est liée à d'autres causes de gauche, de Black Lives Matter à Queers for Palestine. »
État d'urgence
« En 2023, la Human Rights Campaign, le plus grand groupe de défense des droits civils des gays, des lesbiennes et d ses transsexuels du pays, a déclaré un " état d'urgence " pour la première fois dans l'existence de l'organisation. Elle ne l'avait pas fait lorsque des homosexuels étaient emprisonnés pour avoir eu des relations sexuelles en privé ou lorsque l'épidémie de SIDA a décimé des centaines de milliers d'homosexuels [...]. En fait, cette « urgence » est avant tout une réponse aux nouveaux projets de loi de l'État proposant des restrictions sur le traitement médical des mineurs souffrant de dysphorie de genre, des interdictions dans les salles de bain et les vestiaires, et des questions relatives aux transgenres dans les programmes scolaires et les sports. »